IGOR WAKHEVITCH

 

Présentation
Œuvres et Créations
Discographie
Chroniques d’époque

Présentation

Né un 12 Mai dans le Var provençal, fils du célèbre décorateur de théâtre.

Débute le piano à l’âge de 8 ans, sous la direction de Mesdames Clavius-Marius et Lucette Descaves. Prépare l’entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il étudie, cinq années durant, de l’âge de 12 à 17 ans. Ay cours de cette période il bénéfie de cours particuliers avec Madame Marguerite Long, et le chef d’orchestre Igor Markevitch lui procure régulièrement ses conseils avisés. Il est auditionné par herbert von Karajan, lors d’un concert de celui-ci à Paris, au Théâtre des Champs-Elysées.

1965 : Premier Prix de Piano à l’unanimité du jury, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (classe de Lucette Descaves)
1967 : Premier Prix d’Analyse Musicale, dans la classe d’Olivier Messiaen, Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
1968 : Intègre le Groupes de Recherches Musicales de l’O.R.T.F. sous la direction de Pierre Schaeffer.

Le "bouillon de culture" caractérisant la fin des années 60, le projette au cœur de la vie artistique, autant représentée par Maurice Béjart et le Ballet du XXe siècle, que par les premiers groupes psychédéliques tels que Pink Floyd ou Soft Machine. Se lie d’amitié avec Béjart qui l’encourage vivement à composer pour la danse contemporaine qui manque de créateurs et fréquente Soft Machine pendant plusieurs années (nb : son deuxième album Docteur Faust est dédié à ses grands amis Robert Wyatt et Mick Ratledge). Début des années 70, nouvelle rencontre avec le célèbre minimaliste américain, le compositeur Terry Riley auprès duquel, comme assistant, il découvre aussi bien les ragas vocaux du maître indien Pandit Pran Nath, que la magie de la musique répétitive.

1974 : Le peintre surréaliste Salvador Dali fait appel à lui pour composer la musique de son Opéra-Poème en six parties : Être Dieu (entièrement conçu et imaginé par Dali), enregistré dans les Studios d’EMI à Boulogne.

Arrive une longue période de collaboration avec la danseuse - chorégraphe américaine Carolyn Carlson. Théâtre de la Ville, Opéra de Paris, Bouffes du Nord, Festival de Jérusalem, Festival de Shiraz-Persépolis, Théâtre de la Fenice : il signe la musique de plusieurs des plus importantes créations de Carolyn Carlson, dont le fameux monument de 5 heures : de "This-That-The Other" à "Human Called Beind". 1978 : Invité en Israel, il séjourne plusieurs fois à Jerusalem où il est reçu comme "guest-artist" à la prestigieuse fondation "Mishkenot Sha’ananim" pour réaliser une commande du Festival d’Israel avec la célèbre danseuse - chorégraphe Rina Schenfeld.

Il fait ses premiers séjours en Inde à partir de 1973, et en 1980, il décide d’aller vivre à Auroville dans le sud de l’Inde où il recevra des commandes pour le Goethe Institute et le National Center of Performing Arts à Bombay. 1991 : rencontre avec sa Sainteté le Dalaï-Lama, et fait venir à Paris, au Théâtre Renault-Barrault, la troupe de danseurs et de musiciens du "Tibetan Institute of Performing Arts". 1998 : sortie du coffret 6CDs donc… (réédition des 6 albums LP parus au fil des années 70).

Œuvres et Créations

1969: Arachnéa
Ballet pour petit orchestre : Théâtre des Champs-Elysées.

1970: Logos
Œuvre électroacoustique crée en 1970 au Festival d’Avignon

1971: Athanor
Pour bande magnétique : création salle Gémier TNP pas de deux pour Wilfrid Piollet et Jean Guizerix, Etoiles de l’Opéra de Paris.

1971: Ergonia (musique pour le LP Docteur Faust)
Œuvre électroacoustique créée dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes, commande de Jean Vilar pour le Festival d’Avignon, pour un ballet de Norbert Schmucki.

1973: Aor
Œuvre d’orchestre créée au Théâtre National de l’Opéra de Paris, en mixage avec une bande électroacoustique de Jean-Michel Jarre.

1974: Hilda Muramer
Musique de film pour une dramatique produite par Antenne 2 (TV), d’après une Histoire Extraordinaire d’Edgar A. Poe (Mezngerstein), mise en scène de Jacques Tréboutat.

1975: Les Fous d’Or
Création au Théâtre de la Ville, œuvre électronique pour une chorégraphie de Carolyn Carlson.

1975: Memoria
Bande magnétique et violoncelle solo, soprano lyrique pour un pas de deux de Dominiq Khalfouni (Etoile de l’Opéra de Paris) et Jean-Marc Torrès. Production : Antenne 2 (TV).

1976: This - That - The Other (musique pour le LP Nagual)
Partitions électroacoustique et voix soliste, chorégraphies de Carolyn Carlson, créations au Théâtre de la Ville, reprises au Théâtre National de l’Opéra de Paris.

1977: Tournée en Israel et présentation de This et de That.

1977: Human Called Being
Création mondiale en présence de Sa Très Haute Majesté la Chahbanou Farah Palhavi au Festival de Shiraz-Persépolis. Œuvre électroacoustique avec voix solistes, pour une chorégraphie de Carolyn Carlson.

1977: The Beginning
Musique pour une chorégraphie de Carolyn Carlson, création au Théâtre National de l’Opéra de Paris.

1978: Threads (musique pour le LP Let’s Start)
Commande du Festival d’Israel, pour la célébration du 30e Anniversaire de l’Etat d’Israel, musique composée à Jérusalem, en tant qu’artiste invité de la Fondation "Mishkenot Sha’ananim", pour une chorégraphie en solo de Rina Schenfeld, Danseuse Etoile de Batsheva Dance Company.

1979: Of Remembrance
Création au Théâtre des Bouffes du Nord, œuvre pour piano, claviers électroniques, voix solistes, chorégraphie de Peter Morin et Carolyn Carlson, our le Groupe de Recherches Théatrales de l’Opéra de Paris.

1979: Trajectoires
Œuvre électroacoustique pour une chorégraphie en solo de Dominique Dupuy, présenté au Festival de Bourg-en-Bresse, au Centre Mandapa à Paris, à Avignon et Marseille.

1980: Probable Paysage
Pour synthétiseurs et magnétophone multipistes, chorégraphie de Jean- Christophe Paré, Théâtre National de l’Opéra de Paris.

1981: Winds of Shiva
Œuvre électroacoustique chorégraphiée par Uttara Coorlawala, création au Tata Theatre, Bombay, commande du Goethe Institute.

1982: Echo et Narcisse
Bande magnétique pour orgue, clavier électrique et chambres d’écho, solo de danse Odissi sur un mythe Grec, par Ileana Citaristi, National Center of Performing Arts, Bombay, commande du Goethe Institute.

1984: L’Orso e la Luna
Œuvre pour piano, voix, et synthétiseurs, création au Teatro de la Fenice, Venise, chorégraphie de Carolyn Carlson.

1986: La Fille de Seize ans
Méditation en dix parties pour claviers et synthétiseurs, d’après le texte sacré de la tradition Védique, sur les Dix Avatars ou Incarnations de Vishnou, chorégraphie d’Olivier Patey, premier danseur du Théâtre National de l’Opéra de Paris, avec en soliste, Elizabeth Platel, Danseuse Etoile à l’Opéra de Paris, création à Bombay, au Tata Théâtre, pour le National Center of Performing Arts, en la présence de Mr. J.R.D. Tata.

1993: Amaravati, la Cité Divine d’Indra
Œuvre pour synthétiseurs, chorégraphie de Peter Morin, membre du Groupe de Recherches Théatrales de l’Opéra de Paris, création au Sri Aurobindo Auditorium, à Auroville, Inde.

Discographie

LP Logos (Pathé EMI 2C 064-10934) 1970
7” Logos : Homo Sapiens/Danse Sacrale (Pathé EMI 2C 006-11086) 1970
LP Docteur Faust (Pathé EMI 2C 072- 11537) 1971
7" Licornes/Materia prima (Pathé SP193) 1971
LP Hathor (Atlantic 40533) 1973
Box 3LPs Être Dieu (Editions Phonographiques Espagnoles-Ed. Boccacio) 1974
LP Les Fous d’Or (EMI 2C 066-13083) 1975
LP Nagual (EMI 2C 068-14430) 1977
7" Beginning of Peter’s journey/The smile of wolf on the bench (Pahé SP563) 1977
LP Let’s Start (EMI 2C 068-14770) 1979
Box 3CDs Être Dieu (Eurostar-Sine Qua Non 39820062) 1992
Box 6CDs donc… (Fractal 002) 1998

NB : Hathor est aussi sous-titré "Le Temple de la Sainte Kabbale" (intérieur de la pochette double originale).

Chroniques d’époque

Pour Logos (1970) :

L’art d’Igor Wakhévitch n’est pas arraché à la terre que foulent nos pieds et dont nous comprenons les messages, mais à quelque étendue jamais visitée autrement que par le rêve, très haut dans le ciel, ou tout au fond d’un océan.
Philippe PARINGAUX (Rock and Folk)

Voilà un jeune musicien qui a une conception personnelle de l’univers des sons, dans ses relations avec le cosmos. Une mystique guide ses pas, et Igor Wakhévitch a quelque chose à dire et ose l’exprimer sans se soucier des complications à la mode, sans recherche non plus des effets spectaculaires.
Jean ROY (Diapason)

Pour Docteur Faust (1971) :

Festival d’Avignon : … la musique d’Igor Wakhévitch est pleine de fureur et de puissance. Elle a des tourbillons, des rafales et des accalmies soudaines, pleines de soleil.
Jacqueline CARTIER (France-Soir)

Pour Hathor (1973) :

Ce disque vient s’inscrire dans la lignée de Pierre Henry. La musique reste planante au sens allemand du terme. Avec l’emploi intense des synthétiseurs, des percussions et des textes mystiques importants, l’ensemble ne vas pas sans rappeler Tangerine Dream. On ne trouve hélas que peu d’articles sur cet artiste ; alors que l’on ne s’étonne pas de l’appauvrissement de la musique française car la qualité commence par une publicité et une promotion correcte. Le disque est très dur à trouver ! La solution de rechange : écumez les puces jour et nuit, samedi, dimanche, qu’il pleuve ou qu’il neige.
(La Tribune de Lausanne)

Pour Les Fous d’Or (1975) :

La musique du jeune compositeur Igor Wakhévitch auréole, nourrit la chorégraphie. Il renouvelle l’art des vocalises et l’harmonie du piano, la voix des cuivres se mêlant à des pleurs d’enfant, aux désordres des éléments déchaînés sont évocateurs d’un monde ou la logique change de camp.
Gilberte COURNAND (Le Parisien Libéré)

On ne peut plus parler d’un spectacle de Carolyn Carlson sans penser aussi à Igor Wakhévitch pour la musique.
Anne SURGER (Le Quotidien de Paris)

Pour Nagual (1977) :

C’est une musique de claviers et de synthétiseurs, étonnante, mystérieuse, dont il faut se laisser imprégner l’âme comme on expose son corps au soleil de l’été. Loin des opiums décibéliques, on en tire un apaisement qui est joie et appel à la vie. Une musique qui fait du bien.
Jacques BONNADIER (Le Provencal)

La musique composée et interprétée aux claviers, essentiellement aux synthétiseurs par Igor Wakhévitch est une recherche qui se rapproche de celle de certains groupes qui eux aussi tendent vers la junction de plusieurs genres artistiques. Igor Wakhévitch crée des climats, des ambiances, des espaces proches des paysages de Paul Klee, ainsi que des Nymphéas de Claude Monnet. Une démarche attachante, souvent envoûtante.
(Son Magazine)

Pour Let’s Start (1979) :

… un album totalement réussi, totalement achevé, à cent coudées au-dessus de l’habituelle production électronico-planante.
Philippe ADLER (L’Express)


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